Le dernier article de la foi mentionné par le Prophète ﷺ dans la narration de Gabriel consiste à croire au décret divin, tant pour le bien que pour le mal.

 

Dieu a créé le temps et l’espace. Le temps, en soi, est une création de Dieu. Le Créateur n’est pas contraint par sa création. Il est l’Omniscient : ce que nous considérons comme le futur est pour Lui connu.

 

Cela ne signifie pas, pour autant, que l’être humain est dépourvu de liberté. La position dominante en Islam est d’affirmer qu’il n’y a ni prédestination totale, ni liberté humaine totale, même si ces positions existent parmi certaines écoles de pensée. Si la prédestination était totale et la liberté de choix inexistante, l’Homme ne serait pas responsable au Jour du Jugement. L’Homme a une liberté de choix, en particulier sur ses intentions. Cette liberté lui confère une dignité mais aussi une responsabilité en fonction de laquelle il sera jugé. Le croyant est responsable de son intention. Il fournit tous les efforts nécessaires et s’en remet au Tout-Puissant quant à l’issue de ses actions. Il a confiance en Lui.

 

L’intention est centrale en Islam. Même un acte a priori banal (manger, dormir, …) peut se transformer en adoration s’il est accompagné de la bonne intention : agir pour Dieu.

 

Au-delà du débat théologique et des différentes positions sur la prédestination, la croyance au décret divin procure la paix au croyant. Elle contribue à la tranquillité, à la sérénité et, dans les épreuves, à la prise de recul avec sagesse et patience. Tout en refusant la passivité et en étant un contributeur actif et positif dans le monde.

 

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